3 – Vaccins – La fabrication

C’est la partie la moins connue du public. Elle se situe en dehors du dogme, de la fable, et est le point d’entrée vers la practicalité technologique.
Pour certains, cette présentation risque de frôler la théorie du complot dans une perception identique à un adolescent qui apprendrait que le poisson n’a pas toujours été ni carré ni pané.

« Le vaccin, ça marche !! » n’a aucun sens ici autant que  » la vaccin, ça marche pas ». ou en d’autres termes le clivage simplifiant des pro et anti vaccins.

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet nous allons d’abord prendre soin de rappeler le calendrier vaccinal français ainsi que les vaccins obligatoires.

Le calendrier vaccinal

Il y a trois vaccins obligatoires[4] qui sont contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Ils doivent être administrés en trois fois à un mois d’intervalle et ce, avant 18 mois. Le DtPolio, vaccin ayant ces trois valences, et utilisés pendant des décennies a été retiré sous le prétexte qu’il donnait des réactions allergiques. Depuis il n’existe plus de vaccins avec ces trois valences. Il faut donc se procurer au moins deux vaccins[5]. Les fameux vaccins hexavalents (six vaccins en une injection) sont mis en avant. Ils possèdent les trois valences obligatoires et trois non obligatoires.

On peut préciser dès maintenant que les vaccins combinés comportent deux problèmes :

  • Il existe des différences d’efficacité avec les vaccins séparés.
  • Il existe une toxicité supérieure par la combinaison.

Le calendrier vaccinal français propose 40 immunisations avant 18 ans réparties sur 12 maladies (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, rubéole, rougeole, oreillons, infections bactériennes à haemophilius, à pneumocoques et méningocoques C, hépatite B).

Si on rajoute la varicelle, l’hépatite A, les diarrhées à rotavirus, non inscrites au calendrier mais pratiquées par certains pédiatres, on atteint les 50 immunisations.

Mise à Jour Sept 2020

 » Depuis le 1er janvier 2018, huit vaccinations, auparavant recommandées sont devenues obligatoires : il s’agit des vaccinations contre la coqueluche, les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, les infections à pneumocoque, les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C, la rougeole, les oreillons et la rubéole ; soit un total de 11 vaccinations obligatoires.« 

Ces 11 vaccinations sont pratiquées, sauf contre-indication médicale reconnue (voir tableau 4.12), dans les 18 premiers mois de l’enfant selon le présent calendrier et sont exigibles, pour l’entrée ou le maintien en collectivité, pour tout enfant né à compter du 1er janvier 2018.
Lorsqu’une ou plusieurs vaccinations font défaut, le code de la santé publique prévoit que l’enfant est provisoirement admis. Les vaccinations obligatoires manquantes selon l’âge de l’enfant et conformément au calendrier des vaccinations doivent être effectuées dans les 3 mois suivant l’admission. Une fois la vaccination débutée, il est ensuite nécessaire de poursuivre l’immunisation selon le calendrier vaccinal en vigueur.
Lorsque l’enfant est admis dans une collectivité d’enfants pour une durée supérieure à un an, la justification de la réalisation des vaccinations obligatoires pour le maintien dans cette collectivité est annuelle.
 » Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales – Mars 2020

Mise à jour Août 2021

Depuis le 9 août existe une extension de ce qui est appelé le « passe sanitaire », à savoir un code barre référent à une base de données permettant de prouver qu’une injection ou deux ont été réalisées.

Les personnes majeures sont tenues de présenter, en format papier ou numérique l’un des éléments suivant :

  • le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination
  • un justificatif de statut vaccinal
  • un certificat de rétablissement
  • un certificat de contre-indication médicale

pour pouvoir accéder à l’intérieur et à l’extérieur, sans notion de jauge, à certains lieux, établissements, services ou événements comme :

  • les activités de loisirs (cinéma, théâtre, musées…) ;
  • les activités de restauration commerciale (bars et restaurants), à l’exception de la restauration collective ou de vente à emporter de plats préparés et de la restauration professionnelle routière et ferroviaire ;
  • les foires, séminaires et salons professionnels ;
  • sauf en cas d’urgence, les services et établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, pour les personnes accompagnant ou rendant visite aux personnes accueillies dans ces services et établissements ainsi que pour celles qui y sont accueillies pour des soins programmés, sans limiter l’accès aux soins ;
  • les déplacements de longue distance par transports publics interrégionaux (vols intérieurs, trajets en TGV, Intercités et trains de nuit, cars interrégionaux) ;
  • les grands magasins et centres commerciaux de plus de 20 000 m2, sur décision du préfet du département, lorsque leurs caractéristiques et la gravité des risques de contamination le justifient, dans des conditions garantissant l’accès aux commerces essentiels.


Les mineurs de 12 à 17 ans seront tenu de se vacciner à partir du 30 septembre si ils veulent participer aux sorties scolaires ou faire du sport en compétition.

Ces règles concernant le « passe sanitaire » s’appliquent aux clients et aux usagers des établissements et activités concernés dès le 9 août 2021. Une souplesse est accordée aux salariés de ces établissements et lieux pour se mettre en conformité avant le 30 août.

Il est de la responsabilité des exploitants de mettre en œuvre le « passe sanitaire » dans leurs établissements. Les forces de l’ordre contrôleront sa mise en œuvre par les exploitants et des sanctions seront prévues en cas de manquement.

Refuser la vaccination pour ses enfants, est ce possible?



Actuellement en France les articles L 3111-1 à L 3111-3 du Code de la Santé Publique prévoient une obligation de vaccination antidiphtérique, antitétanique et antipoliomyélitique avant l’âge de 18 mois pour tout enfant.
Les personnes titulaires de l’autorité parentale doivent s’assurer personnellement de l’exécution de cette obligation et doivent en justifier lors de l’admission de l’enfant en toute école, garderie, colonie de vacances ou toute autre collectivité d’enfants par la présentation soit du carnet de santé, soit des documents en tenant lieu attestant de la situation de l’enfant au regard des vaccinations obligatoires (R 3111-17 Code de la Santé Publique). A défaut, les vaccinations obligatoires sont effectuées dans les trois mois de l’admission de l’enfant, c’est-à-dire que les parents disposent d’un délai de 3 mois à compter de l’admission de l’enfant aux fins de justifier d’un certificat de vaccination ou de contre-indication à vaccination temporaire ou durable (articles R 3111-8, R 3111-12 et R 3111-14 du Code de la Santé Publique).
Sans justificatif de vaccination ou de contre-indication dans ce délai, les établissements d’enfants scolaires ou sanitaires auront la possibilité d’exclure purement et simplement l’enfant.
Au surplus, les parents n’ayant pas respecté les obligations vaccinales pourront être punis d’une amende prévue pour les contraventions de 5ème classe équivalant à 1.500 € ( R 3116-1 et 2 du Code de la Santé Publique).

Le certificat médical de contre-indication ou le certificat médical de non-vaccination pour pénurie de vaccin DTP.

Le Code de Santé Publique permet en ses dispositions R 3111-8, R 3111-12 et R 3111-14 la communication d’un certificat médical justifiant d’une contre-indication temporaire ou durable dans le cadre des obligations de déclarations de vaccinations devant être satisfaites près les listes communales de vaccinations.
Les parents peuvent dans le cadre de l’inscription de leurs enfants en établissements sanitaires ou scolaires fournir :


  • un certificat d’impossibilité de vaccination rédigé par un médecin (Brochure LIGUE « Vaccin DTP obligatoire mais introuvable »).
  • OU un certificat de contre-indication médicalement constatée.
  • En tout état de cause, ces certificats devront impérativement prévoir une durée aux fins de réexamen de la situation vaccinale de l’enfant, à savoir en cas de contre-indication une précision quant au caractère temporaire ou durable ou un point sur la disponibilité du DTP. Dans le cas où ce certificat n’est pas pris en compte ou ne peut être obtenu … Cette solution a des avantages mais peut se révéler inefficace d’une part, en raison de la nécessaire implication et compréhension du médecin aux fins de rédaction d’un tel certificat et d’autre part, en raison de l’interprétation extrêmement stricte que certains responsables d’établissements d’enfants peuvent faire de l’obligation vaccinale prévue par l’article L 3111-2 du Code de la Santé Publique. En effet, il apparaît que certains parents en dépit de la communication d’un tel certificat ont dû faire face à l’expulsion de leur enfant des établissements scolaires ou sanitaires. Au surplus, certains médecins peuvent refuser l’établissement de tels certificats et saisir en suite de cette demande des parents, les autorités sanitaires, d’aide sociale…aux fins de les alerter sur cette absence vaccinale. Les parents “signalés” rencontreront des difficultés :
  • Comme nous l’avions évoqué précédemment, l’autorité administrative (crèches, écoles, halte-garderie…) peut refuser l’accès des enfants auxdits établissements et/ou peut les en exclure.
  • Un signalement entre les mains du Procureur de la République qui en référera au Juge pour enfants peut être fait.
  • En suite de ce signalement, les parents pourront être convoqués devant le Juge pour enfants aux fins d’ouverture éventuelle d’une mesure d’assistance éducative motivée par la mise en danger de la santé de l’enfant, aux fins de contraindre les parents à faire effectuer ladite vaccination, cette mesure pouvant aller jusqu’au retrait de l’enfant de son milieu naturel aux fins de placement en foyer ou famille d’accueil (cas extrême). De plus, par la voie du signalement, les parents s’exposent à être condamnés à contravention de 5ème classe soit 1.500 €. Pour autant, peut-on espérer que les parents pouvant assumer une telle avalanche juridique permettraient, de par la multiplication de ces refus, l’ouverture d’un débat juridique et social sur la pénurie de DTP et ses conséquences, notamment sur la question de la non responsabilité de l’État face à ces 2 valences supplémentaires non obligatoires juridiquement… mais imposées officieusement. Sous peine de mort sociale de l’enfant et d’accusations sur la capacité éducative des parents ? En tout état de cause, les parents désireux de refuser cette vaccination, en connaissance de cause, devraient rédiger un courrier à adresser tant au médecin pédiatre, qu’au Procureur de la République du ressort du lieu de vie de l’enfant, qu’aux établissements scolaires et/ou sanitaires, aux fins de justifier et d’expliquer ledit refus, des arguments purement juridiques pouvant être évoqués dans ledit courrier, indépendamment de toute croyance médicale sur l’absence d’innocuité des vaccins. Sophie BOCQUET-HENTZIEN Avocat au Barreau de Grasse pour www.infovaccin.fr -Mise à jour Août 2021-

    De quoi est composé un vaccin ?

    Tant la composition d’un vaccin que la notification de sa composition peuvent varier d’une année sur l’autre et d’un pays à l’autre. Avoir plusieurs sources d’informations à sa disposition permet d’avoir une meilleure idée de la composition exacte d’un vaccin. Cependant, les renseignements que l’on peut obtenir ne permettent pas toujours d’en connaître la composition intégrale. Par exemple si le procédé de fabrication d’un vaccin fait intervenir du formol et des antibiotiques, il y en aura des traces dans le produit final mais ceux-ci seront ou ne seront pas indiqués comme faisant partie du vaccin. Le dosage, la présence de chaque constituant d’un vaccin ne sont pas non plus toujours indiqués. Ils dépendent de la firme pharmaceutique qui rédige la notice accompagnant le vaccin.

    On peut classiquement dire qu’il existe 2 catégories de produits dans un vaccin :

    • Le principe actif (dont le degré d’impureté peut inclure des déchets cellulaires, des virus non détectés, des traces d’antibiotiques utilisés pour isoler l’antigène des lignes de production)
    • Les excipients[1]: Adjuvants[2] et conservateurs[3]

    Il faut bien avoir en mémoire qu’un vaccin ne fait que stimuler la production d’anticorps. Or le corps a bien d’autres moyens que les anticorps pour lutter contre les agressions d’agent infectieux. la production d’anticorps (immunoglobulines) est même à considérer comme la dernière cartouche d’une des réponses que l’organisme met en place contre une agression.

    Les différents types de vaccins et leur méthode de production

    Il existe quatre types de vaccins différents :

    • Les vaccins anti bactériens à bactérie morte ou atténué.
    • Les vaccins antiviraux à virus mort ou atténué
    • Les vaccins à sous unités protéiques ou polysaccharidiques ou mixtes.
    • Les vaccins recombinants ou vaccins conçus à partir du génie génétique.

    Ces vaccins sont de nos jours tous produits à partir de lignées cellulaires, baignant dans un milieu nutritif. Les bactéries sont cultivées dans des milieux nutritifs spécifiques. Les virus ont besoin de cellules pour se multiplier et, celle-ci, ont besoin de milieux nutritifs pour se développer auxquels on rajoute des facteurs de croissance. Facteurs présents entre autre dans le sérum de veau. Ce sérum est régulièrement rajouté au milieu nutritif.

    Les milieux nutritifs les plus souvent utilisées sont :

    Le milieu 199 de hanks qui comprend notamment des vitamines, des acides aminés et des sels minéraux.

    Le milieu E-MEM ou milieu minimum essentiel de Eagle (Eagle’s minimal essential medium) qui contient du glucose, des acides aminés, des vitamines (acide folique, nicotinamide, riboflavine et vitamine b12), et des sels minéraux (chlorure de potassium, sulfate de magnésium, chlorure de sodium et phosphate de dihydrogène de sodium).

    Le milieu D-MEM (Dulbecco/vogt modified Eagle’s minimal essential medium) qui est une variante de milieu E-MEM. Ce milieu contient 4 fois plus de vitamines et d’acides aminées et 2 à 4 fois plus de glucose que le E-MEM. Il contient en outre du fer. Ce milieu est approprié pour nourrir presque tous les types de cellules, entre autre les cellules de singe, de hamster, de rat, des souris, de volaille, de poisson ainsi que les cellules humaines.

    Il existe différents types de lignées cellulaires :

    Les cellules primaires

    Elles viennent de tissus humains ou animaux (cellules embryonnaires ou cellules adultes). Elles peuvent venir de reins de singe[6] ou d’œufs de poulet. Le tissu choisi est broyé puis les cellules adéquates séparées les unes des autres par une enzyme, la trypsine. Elles sont ensuite placées sur un gel nutritif où elles vont former une fine couche. Ces cellules vont se multiplier jusqu’à ce qu’elles se touchent les unes aux autres. Le contact stoppe la multiplication. On peut alors de nouveaux les repiquer mais cette opération ne marche qu’une ou deux fois. Après les cellules sont vieilles et il faut à nouveau se fournir en cellules fraiches.

    Les cellules diploïdes

    Elles se multiplient jusqu’à cinquante fois (ce sont des cellules embryonnaires) tout en conservant leur nombre pair de chromosomes (d’où leur nom).  Les travaux sur ces cellules commencèrent en 1961 avec Hayflich.

    La souche WI 38, utilisée pour la composante rubéole RA 27/3 du ROR, est issue d’un fibroblaste du poumon d’un fœtus humain avorté dans un hôpital suédois.

    La souche MRCS d’où est fabriqué le vaccin pour la variole est aussi issue d’une souche d’un fœtus avorté.

    Les cellules de lignées cellulaires continues

    Ce sont des cellules qui se multiplient à l’infini. Elles possèdent des chromosomes anormaux. Elles ne possèdent pas, comme les cellules diploïdes ou les cellules primaires, d’inhibition de contact.

    Il s’agit, ni plus ni moins, que de cellules cancéreuses in vitro.

    Certaines lignées viennent directement de lignées cellulaires comme la célèbre HeLa. C’est une lignée de cellules, récupéré en 1951, qui vient d’un cancer de l’utérus d’une noire américaine Henrietta Lacks.

    Pour rendre une cellule cancéreuse, il existe différentes méthodes. Si elle ne le devient pas spontanément on peut utiliser un agent chimique ou utiliser un virus oncogène.

    Il existe différentes lignées dont voici quelques exemples :

    • HBK 21 (Hamster Baby Kidney). Interdit en 1991 elle servait à la production de vaccin anti-aphteux.
    • CHO (Chinsese hamster ovary). Elle sert pour la production du Genhevac B de pasteur
    • VERO Elle sert pour la production de vaccins Antipolio et Rabique par les laboratoires Mérieux. C’est une lignée de 1962 utilisée au départ pour étudier le SV 40 (virus ADN trouvé chez le macaque rhésus). La prolongation de l’utilisation de lignées cellulaires cancéreuses augmente leur pouvoir métastatique. Néanmoins Les laboratoires Mérieux estiment que lors de leur utilisation, ces cellules satisfont aux exigences de l’OMS, puisque les nodules en découlant ont une taille modérée et ne métastasent pas. Il n’y a eu de tests, pour autant, fait que sur les rats.
    • SF9 Elle provient d’un ovaire de papillon. La lignée sert pour le Cervarix, vaccin contre le papillomavirus.

    Le risque de contamination des lignées de production d’antigène – les problèmes de production

    Utiliser des milieux nutritifs avec ou sans cellules de production n’est pas sans risque.  Il pose la question de la purification mais aussi de la constance de production cellulaire.

    Il existe deux types de risque de contamination des lignées de production :

    • La contamination par produit libéré par le milieu de culture
    • La contamination par produit ajouté au milieu de culture

    « Il est très difficile de maintenir stérile, les cellules de souches ou de lignées continues tout au long de leurs années d’entretien et même de déceler toutes les contaminations dès qu’elles surviennent ».

    Il est facile de trouver des souches virales dans les lignées mais il est difficile de tester le résultat dans le vaccin. Il existe, de plus, dans les laboratoires, un risque de contamination d’une lignée par une autre lignée,

    « un mélange involontaire et indétecté est une erreur commune ».

    Ces problèmes sont suffisamment graves pour que l’OMS en 1986 ait décidé de réunir un comité d’experts pour juger de « l’acceptabilité de substrats cellulaires pour la production de substances biologiques ». Trois catégories de risques sont évoquées :

    • L’ADN contaminant hétérogène
    • Le virus
    • Les protéines transformantes.


    Les protéines transformantes

    Elles sont le produit d’oncogènes viraux et de leur homologues cellulaires (protoncogènes). Cela correspond à des facteurs de croissance de type plaquettaire, épidermique, transformant α et β. Il s’ajoute à cela des substances que l’on pensait non-prolifératives comme le facteur nécrosant des tumeurs (TNF, ces protéines ne se répliquent pas et serait moins contaminantes et dangereuses de ce fait, sauf, en cas d’injections répétées ou en situation de potentialisation réciproque).

    « La profonde altération de la croissance cellulaire que ces gènes induisent pose la question quant au risque tumorigène par des oncogènes ou par des protéines qui en sont issues…et obtenues en cultures cellulaires pour être administrées à l’homme. »[7]

    Certains facteurs de croissance sont actifs avec quelques picogrammes, certaines cellules peuvent en libérer 50 à 75 nanogrammes.

    Sur trois vaccins OGM, le Genhevac B de Pasteur, L’Engerix B et le HB Vax Dna, nous avons des taux d’impureté (surtout en protéines) respectivement de 5%,3% et 1%.

    Les virus

    Il existe un risque de recevoir des antigènes fabriqués par des cellules hébergeant des agents viraux. On distingue 3 types de cellules.

    • Les cellules à haut risque : Ce sont les cellules sanguines, de la moelle osseuse humaine ou primate.
    • Les cellules à risque modéré : Ce sont des cellules mammaliennes non hématogènes comme les fibroblastes ou les cellules épithéliales (exemple de lignées de ce type : WI, MRCS, CHO, VERO)
    • Les cellules à bas risque : Ce sont les cellules diploïdes humaines ou des cellules de tissu ovarien.

    Depuis de nombreuses années de grandes quantités de vaccins contre la fièvre jaune et la rougeole sont produits sur des œufs embryonnés (fécondés) contenant des virus de la leucose aviaire. Rien ne permet de dire si cela a eu des effets délétères pour la bonne raison qu’aucune étude épidémiologique n’a été produite.

    Les cellules CHO de rongeur sont des lignées cellulaires qui posent problèmes. Car, si certains virus n’ont pas été répertoriés comme étant transmissibles à l’homme dans des conditions environnementales normales, entre humains et rongeurs, rien n’indique que leur inoculation, par inadvertance, lors du vaccin ne comporte pas d’effets pathogènes.

    La plupart de ces virus n’ont pas été testés et donc leur dangerosité reste une interrogation. Pour autant, le virus de la chorioméningite lymphocytaire et le virus de fièvre hémorragique, abrités par des rongeurs,  ont déclenché des infections directes[8].

    Il existe donc un risque de découvrir un virus latent inconnu et non dangereux pour l’hôte (le porteur de la cellule d’origine), mais qui, dans le cas d’une inoculation par un vaccin chez l’homme, puisse aboutir à des effets délétères inconnus.

    « il faut rester attentif aux risques inattendus et envisager le suivi à long terme des groupes receveurs de ces nouveaux produits, au fur et à mesure qu’ils sont introduits dans l’usage courant. »

    Quelques brèves sur les aléas de production :

    • Le vaccin contre la poliomyélite des années 1960 était contaminé par le virus SV40, ce qui aboutit à des cas de cancers relayés dans les années 70-80.
    • Les cellules cultivées en continu peuvent tout à fait produire un virus ou une protéine inconnue du fait d’une stabilité sur le long terme… imparfaite.
    • L’emploi de virus vivants dans un vaccin s’accompagne d’avantages mais aussi d’une part de risque à correctement évaluer.
    • Les affections virales aiguës peuvent déclencher des altérations cellulaires qui seront exprimées plus tard par du cancer, sans que soit nécessaire la présence continue du virus.
    • Dans le cas des rétrovirus dont l’ADN est contenu dans le génome des lignées de cellule. Si celui-ci est exprimé, il peut très facilement se retrouver dans le produit qui doit être retiré des cultures (l’ADN de rétrovirus d’une cellule « anormale » de lignée continue, a une chance d’expression supérieure à celle d’une cellule classique). L’ADN des rétrovirus est incorporé sous forme de provirus à l’ADN de tous les vertébrés. Les types de rétrovirus A, B, C, D sont abondamment représentés dans le génome des mammifères même humain et souvent sous une forme défective. Ce qui n’en diminue pas leur dangerosité. Les génomes rétroviraux de type C sont présents de 100 à 200 copies dans le génome humain. De même pour les lignées CHO, jusqu’à un millier de copies de génome de rétrovirus de type A sont présents dans le génome de ces cellules.

    L’ADN contaminant hétérogène

    Cet ADN peut provenir aussi bien des cultures cellulaires que des techniques de l’ADN recombinant. Il est potentiellement cancérigène, d’une part parce qu’il peut contenir des séquences codantes pour des protéines transformantes mais aussi et surtout, parce qu’il peut, en s’intégrant au génome de nos cellules, réactiver un proto-oncogène ou inactiver un anti-oncogène.

    Notre ADN comporte des séquences codant pour des protéines qui contrôlent la multiplication cellulaire, la différenciation cellulaire, le développement. Ces séquences se retrouvent, bien que sous une forme un peu différente, dans les rétrovirus responsables de certaines tumeurs chez les animaux. C’est pourquoi on a appelé ces séquences au pouvoir tumorigène des « oncogènes viraux ». Par analogie les gènes cellulaires qui leur ressemblent sont appelés oncogènes cellulaires ou proto-oncogènes car ils ne sont pas oncogènes en temps normal. En revanche leur activation anormale peut aboutir à la cancérisation de la cellule. Ainsi le proto-oncogène C-myc est impliqué dans le développement de nombreuses tumeurs humaines contrôlant le cycle cellulaire.

    L’ADN contaminant peut venir des plasmides où des cultures cellulaires elles-même.

    Il peut être cancérigène pour deux raisons :

    • l’ADN peut avoir des séquences codant pour des protéines transformantes.
    • l’ADN peut s’intégrer à nos cellules et bloquer des gènes anti-oncogènes ou activer des proto-oncogènes et donc potentiellement induire un cancer.

    La dose maximale tolérable évoquée en 1986 par les experts est de 100 picogrammes par dose.
    -> Ce taux est basé sur le principe que le risque d’induction tumorale décroît linéairement avec sa concentration. Ce qui n’est pas forcement vrai.
    En dehors de l’action tumorifère à court terme, l’ADN peut tout à fait engendrer des modifications à même d’augmenter l’incidence de cancer sur le long terme.
    La possibilité que des expositions répétées à de l’ADN ait une action cumulative est aussi un problème. Est-ce pour cela que le taux a été réajusté à 10 nanogrammes par dose en 1996 ?
    -> Il s’agit d’une augmentation de facteur cent. Cela correspond à l’ADN de 1500 cellules[9].

    Les futurs vaccins à base d’ADN posent donc des questions. Entre autre à propos de leur possible intégration aux génomes et des conséquences de la production prolongée d’antigènes.

    Rappelons enfin que des anticorps dirigés contre de l’ADN injecté créé la possibilité de réactions auto-immunes.

    Le 14 janvier 2005 l’OMS indiquait «  une évaluation de l’étendue des risques théoriques liée à l’ADN résiduel des substrats cellulaires est en cours ». Un jour futur verrons-nous peut être le résultat de cette étude.

    Contamination par produit rajouté à la culture

    Le milieu de culture est composé de sels minéraux, d’acides aminées, de vitamines et aussi de facteurs de croissance venant, le plus souvent, du sérum fœtal du veau.

    Or, depuis les années 70 des articles ont montré la présence d’endotoxines, de bactériophages et des virus d’origine bovine dans ce sérum.  La présence d’endotoxines et de bactériophages dans les vaccins à virus vivants ou les vaccins anti-bactériens indique une forte contamination bactérienne des cultures.

    De plus, si les bactériophages mangent les bactéries, il a été montré qu’ils peuvent aussi pénétrer dans une cellule eucaryote et placer leur génome dans l’ADN de la cellule.
    Les endotoxines, elles, entraînent la production d’interféron, stimulant des récepteurs HLA 2 du système immunitaire, ce qui peut aboutir à une réaction auto-immune.

    Le cas des pestovirus, virus à ARN comme grippe porcine ou diarrhée bovine (BVDV).

    Le BVDV est un virus tout petit qui traverse la barrière placentaire. Il est très fin, dur à filtrer et peut provoquer des malformations chez l’embryon de la vache. Il se retrouve donc dans le sérum fœtal de veau. Dès 1964 il avait été montré qu’en Australie (grand fournisseur de sérum) 60% des sérums étaient contaminés par le BVDV. Sachant que les sérums sont mélangés entre eux, on peut admettre que le sérum est contaminé en virus BVDV. Le problème est évidemment de savoir si les lignées cellulaires de production sont affectées par ce Virus. En 1990 ce risque était mal défini mais des études du début des années 80 montraient que quatre souches cellulaires, dont la VERO, étaient sensibles à une infection persistante au BVDV[10].

    « Des études décisives sont nécessaires pour évaluer le risque d’infection persistante pour toutes les cultures cellulaires couramment utilisées dans la production de produits biologiques à usage humain »[11].

    Les prions [12]

    Ils sont connus grâce à la maladie de la vache folle ou encéphalopathie spongiforme bovine.  Ceux-ci sont suffisamment petits pour passer la barrière placentaire. Si on veut les inactiver d’un facteur mille il faudrait monter la température du sérum à 130 degrés Celsius sous trois bars de pression, ce qui aurait en même temps pour effet de détruire les hormones de croissance contenues dans le sérum. Si les autorités britanniques ont rendu publique une étude montrant le passage de l’encéphalopathie spongiforme au veau[13] la France semble ne pas en tenir compte et les autorités sanitaires indiquaient que :

    « Les sérums de veaux…sont éliminés au cours de la fabrication et ne figurent donc pas dans la composition des produits finis…En l’état actuel des connaissances, la sécurité a été jugé satisfaisante…au regard du risque de transmission de virus conventionnels. »

    L’albumine [14]  du sérum fœtal est à risque même en faible dose.
    Des labos (dont GSK et Aventis-Pasteur), bien que prévenu par la F.D.A. du risque de présence de prions, ont tout de même, pendant au moins huit ans supplémentaires, utilisé du sérum venant de troupeaux à risques (et de pays à risques).
    L’Angleterre a retiré de la vente en 2000, un vaccin oral anti-poliomyélitique, car, utilisant du sérum de veau anglais. L’Angleterre, fut le pays le plus touché par la vache folle.

    Jean-Hughes Trouvin, responsable du département des produits biologiques à l’agence du médicament, expliquait dans « Le Parisien » du 25 Février 1998, concernant l’albumine suspecte qu’« On peut imaginer que par le passé, des centaines de patients ont pu être exposés lors d’une séance de vaccination contre la rougeole ».

    Point intéressant pour finir cette partie. Dans l’émission « pièce à conviction », la société Biomédia était citée pour sa création d’un substitut de sérum de veau basé sur des extraits de concombre et de pomme de terre. Ce produit avait l’avantage de présenter des facteurs de croissance analogues au sérum de veau et sans risque de pestovirus ou de prions. Le représentant de Pasteur-Vaccins après avoir nié les risques liés à l’utilisation du sérum animal, indiquait ne pas connaître cette alternative, passant ainsi sous silence que Pasteur-vaccins avait tenté de poser un brevet analogue avant d’essayer d’entrer vainement au capital de Biomédia.
    En d’autres termes, Pasteur-vaccins a favorisé le facteur économique (vaccin à écouler, changement dans la production coûteuse, impossibilité d’acquérir le brevet) sur la sécurité de son produit et donc de ses clients.

    [1] Son rôle va être de faciliter l’administration des principes actifs, d’améliorer leur efficacité, et d’assurer la stabilité et la conservation du médicament.

    [2] Serve à augmenter le pouvoir antigénique (pouvoir d’éveiller une réaction immunitaire). En général de l’aluminium mais aussi du squalène. L’utilisation d’anatoxine diphtérique ou tétanique sont aussi utilisé avec d’autres antigène, on parlera de vaccins conjugués dans ce cas.

    [3] En général du mercure

    [4] Sauf en Guyane Française où seul le vaccin anti-amarile est obligatoire (contre la fièvre jaune).

    [5] Un à deux valences (diphterie et tetanos) et un autre à une valence (poliomyélite).

    [6] Chaque virus a des affinités particulières pour certains tissus. Le poliovirus se développe facilement sur des cellules de rein de singe. Pour la fabrication des vaccins antipolio l’utilisation du singe vert des Indes a amener à sa quasi extinction.

    [7] « Acceptabilité des substrats cellulaires pour la production de substances biologiques », rapport technique OMS, numéro 747, 1987.

    [8] Même rapport technique

    [9] Sachant qu’un promoteur ou activateur d’origine virale contient de 20 à 40 bases, il peut en avoir jusqu’à 25 millions de séquences de cette taille dans un picogramme.

    [10] En 1994, un article révélait la présence d’ARN de BVDV dans les vaccins contre, la rougeole, la rubéole et les oreillons. Harasawa R, Tomiyama T. « evidence of pestivirus RNA in human virus vaccine”, Journal of clinical microbiology.

    [11] Erickson G.A. et Al « Viral contamination of fœtal bovine serum used for tissue culture: risks and concerns”, Developpement in biological standardization.

    [12] Agent pathogène de nature protéique. Ils sont constitués d’une simple protéine souvent anormalement plié.

    [13] Article du monde 14 février 1997.

    [14] Agent stabilisant du vaccin. Aide à maintenir la qualité du vaccin durant son stockage. Compose 60% du sérum fœtal de veau.