OGM, La Tech 1/7 – Introduction

« Les organismes génétiquement modifiés (OGM) transgéniques sont des organismes vivants dont le code génétique a été modifié par l’ajout de gênes étrangers à leur espèce. Le but de cette manipulation humaine est de leurs apporter de nouvelles caractéristiques comme la résistance aux pesticides pour les plantes. »

Les OGM seraient, à en croire leurs concepteurs, la solution à la faim dans le monde. Ils apporteraient une vie plus douce à nos agriculteurs avec des plantes plus solides, consommant moins d’eau et demandant moins de traitements pesticides.
Mais qu’en est-il vraiment ?
Est-ce un réel progrès scientifique au service de l’humanité Ou s’agit-il d’un mensonge institutionnalisé par quelques multinationales afin de prendre le contrôle sur le monde du vivant ?

Les semences OGM sont commercialisées depuis les années 90. Actuellement, elles sont cultivées principalement sur le continent américain, en Inde et en Chine.

« Il y a actuellement plus de 160 millions d’hectares d’OGM cultivés dans le monde. »

Aux États-Unis, première agriculture du monde, les OGM transgéniques représentent 43,1% des surfaces agricoles. En Europe, la production de céréales destinée à l’élevage n’est auto-suffisante qu’à 25%. Elle doit donc importer 75% de ses besoins céréaliers bien qu’elle consacre 75% de ses surfaces agricoles à cette production. La France est le troisième importateur mondial de soja du Brésil.
-> Afin de nourrir ses bovins, la France importe en grande quantité du soja brésilien dont 2/3 est composé d’OGM. La présence des OGM au niveau mondial n’est donc pas anecdotique et bien que la France en importe, elle a posé un moratoire sur sa culture. Une ambivalence qui montre qu’un débat existe. En 2011, la région Île-de-France s’exprimait ainsi sur le sujet :

« Aujourd’hui, rien ne permet de garantir l’innocuité des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) sur le plan de la santé alors que par ailleurs les impacts négatifs des cultures OGM sur la biodiversité et la contamination des parcelles non OGM sont, eux, avérés…L’avenir de l’agriculture et de l’alimentation saine des franciliennes et franciliens ne peuvent être sacrifiées sur l’autel des intérêts économiques de quelques géants de la semence »

Qu’un président de région prenne partie contre une technologie qui recouvre 160 millions d’hectares sur la planète peut indiquer deux choses:

  • soit l’obscurantisme et les anti-progressistes ont encore de beaux jours devant eux,
  • soit il faut se poser de réelles questions sur les organismes transgéniques.

Pour pouvoir prendre partie sur cette technologie et les problématiques qui en découlent, il est donc nécessaire de se pencher sérieusement sur le sujet. C’est là qu’intervient cette article. Son but suit l’engagement de LutinsLibres. Décomposer une problématique en éléments simples et accessibles pour permettre à tous de se faire un avis juste.

Ce dossier est composé en six parties. Bien que l’agencement des parties est prévues pour être lu dans l’ordre, vous pouvez tout à fait vous balader dans les différents parties à votre guise.

  • Après un bref historique de la découverte de l’ADN nous rappellerons dans la première partie les principales dates du développement des technologies OGM en France.
  • Dans la deuxième partie, nous examinerons ce que sont les OGM avant de nous concentrer spécifiquement sur les OGM transgéniques. Nous montrerons comment se construit un organisme transgénique.
  • La troisième partie confrontera les théories utilisées par les ingénieurs génétiques de Monsanto avec les dernières découvertes du fonctionnement cellulaire.
  • Pour finir, nous présenterons les conséquences de la dissémination des cultures transgéniques dans l’environnement.pour le patrimoine génétique des plantes et la biodiversité.

Ce que le peuple craint n’est pas l’expérimentation de la technologie OGM, mais la décision fondamentalement irrationnelle de la laisser sortir des laboratoires pour l’expérimenter dans le monde réel, sans réellement la comprendre… »

-> tiré de l’article « The Spurious Foundation of Genetic Engineering » écrit par le scientifique américain Barry Commone en février 2002.